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Il y a encore quelques années, les internautes étaient confrontés à une multitudes de publicités en tout genre, ce qui nuisait à leur expérience en ligne. Les annonces publicitaires étaient alors considérées comme un mal nécessaire pour accéder à des contenus de qualité et surtout gratuits. En conséquence, la montée en puissance des adblockers a profondément transformé les relations entre les éditeurs et les utilisateurs d’Internet. En 2018, le rapport “Ad Blocking in the UK 2018” d’eMarketer a montré que près de 30% des utilisateurs français, tous âges confondus, utilisaient un logiciel ou des outils de blocage de publicité pour limiter leur exposition aux publicités digitales. En 2019, ces dernières représentaient 41% des dépenses publicitaires dans les médias à l’échelle du marché français, soit 4,90 milliards d’euros, souligne l’étude.
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Les adblockers pour garantir la confidentialité et la sécurité

Selon une étude de la société Eyeo, éditrice entre autres du logiciel Adblock Plus, réalisée avec YouGov en fin d’année 2019, 60 % des utilisateurs interrogés en France ont installé un adblocker pour ne plus être “pollué” par les publicités en ligne. Si les premiers adblockers bloquaient toutes les formes de publicité, les logiciels mis au point au cours des dernières années ont gagné en flexibilité. Les développeurs de solutions d’adblocking changent maintenant d’approche pour pouvoir répondre aux attentes des internautes. Ces derniers souhaitent avant tout garder le contrôle de leur navigation en ligne. En effet, alors que 71% des sondés pensent que l’utilisation de logiciels de blocage des publicités est justifiée, 40% déclarent utiliser un adblocker pour garantir la confidentialité et la sécurité de leur expérience en ligne.
Par ailleurs, lorsque les éditeurs obligent les internautes à désactiver leur adblocker pour poursuivre leur navigation sur un site, seulement 43% des utilisateurs français acceptent de désactiver leur adblocker à la demande d’un site. En outre, 85% des utilisateurs de logiciels de blocage des publicités interrogés en France indiquent ne pas apprécier qu’un site désactive leur adblocker à leur insu et 61% se disent même prêts à ne plus visiter les sites qui ont recours à cette pratique. En termes de prospective, près de la moitié des utilisateurs français de 18-24 ans interrogés pensent que les formats publicitaires invasifs continueront d’exister et que les adblockers resteront d’actualité. Pourtant, 25% des participants de cette même génération s’attendent également à devoir payer pour accéder à des contenus d’une meilleure qualité.

Des publicités moins nombreuses mais plus ciblées

L’étude d’Eyeo révèle que 58% des utilisateurs d’Internet interrogés préfèreraient pouvoir filtrer les publicités qu’ils rencontrent en ligne, au lieu de les bloquer totalement. Les utilisateurs en ligne se disent prêts à utiliser des sites qui respectent leurs préférences en matière de contrôle et à faire des compromis avec les annonceurs et les éditeurs qui répondent à leurs besoins. 63% d’entres eux seraient même prêts à désactiver leur adblocker s’ils avaient la possibilité de contrôler le type de publicité qu’ils peuvent voir et 61% ôterait leur adblocker si le nombre de publicité était moins important. D’après l’étude Eyeo, le déficit d’attention publicitaire en ligne est un facteur important. En effet, 63% des utilisateurs français interrogés indiquent cliquer rarement ou même jamais sur les publicités qu’ils voient en ligne car elles ne sont pas adaptées.